Réflexion d’un jeune apprenti sur le silence
Voici ma réflexion de jeune apprenti sur la thématique du silence. Avant d’être initié, j’ai toujours entendu dans le monde profane que deux importantes règles existaient en Franc-Maçonnerie : le secret et le silence. Si j’ai tout de suite compris pour des raisons évidentes l’utilité du secret, la philosophie du silence m’a pendant longtemps laissé songeur.
En effet, l’apprenti qui est là pour « apprendre » comme l’indique son grade se doit d’épouser la philosophie du silence. Mais ne serait-il pas en réalité une philosophie de l’écoute engendrant la transmission et le savoir ? Silence est synonyme d’écoute, d’apprentissage, de patience, de comprehension, de découverte… In fine, le silence est essentiel a tout individu souhaitant rencontrer la sagesse. Le silence, engendrant l’écoute, est primordial afin d’apprendre, d’évoluer, se developper personnellement et donc tailler sa pierre brute.
Le silence n’est pas seulement nécessaire à l’apprentissage et au savoir, bien que ce soit probablement ses premières qualités, le silence est également facteur d’humilité. L’humilité et le respect étant des valeurs également essentielles en Maçonnerie. Du silence naît l’humilité et donc la capacité à travailler entre frères, dans la fraternité.
En effet, à ce sujet, il est possible également d’établir une correlation entre le silence et le fil à plomb. Quand le fil à plomb sert à rester droit, à ne pas s’égarer, à regarder en profondeur, le silence à des significations similaires. Le silence permet en effet de rester dans l’unité, de se rassembler, sans créer de division. Ainsi, le silence tel que le fil de plomb permettent de rester droit, au centre des priorités, sans être diverti et divisé. Ces deux symboliques permettent une concentration de tous dans un but commun. Cela est propice à la fraternité, au travail commun dans la loge.
Le silence est une symbolique essentielle et ancienne. Dans l’évangile selon Saint-Jean, il est possible de lire des les premières lignes « au commencement était la parole. » Mais cette parole de Dieu n’était possible que par le silence et l’écoute de tous. Le silence est le penchant de l’écoute et donc de la parole. La Bible, comme à ma connaissance l’ensemble des textes ou rites religieux qu’ils soient mono ou polythéistes, reflète une parole divine, une parole sur-naturelle. Cette parole se veut être une parole d’unité, de rassemblement. Néanmoins, à l’instar de ce qu’y a été dit précédemment cela n’est possible que par l’écoute et donc le silence.
Une autre symbolique du silence est également le gain en maturité et en âge. Une des premières symboliques du passage du nourrisson à l’âge enfant est la parole. Ainsi, la parole s’acquiert par l’évolution et la compréhension. Par la suite, l’enfant passera à l’âge adulte par la maturité. Sans aucune connotation péjorative, il serait possible d’établir une corrélation entre ces trois âges et nos trois grades.
D’autre part, le silence illustre une différence majeure avec le monde profane : il est quasiment impossible aujourd’hui de trouver un endroit silencieux dans une ville telle que celle dans laquelle nous vivons. De plus, il est de plus en plus difficile de trouver aujourd’hui des rapports humains silencieux dans notre société. L’écoute est devenue une valeur rare et le silence un luxe.
In fine, si je devais résumer en un mot le silence, il s’agit à mes yeux de la sagesse.
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éternel bourrage de crâne sur un sujet qui n’en est pas un car ce n’est pas le silence qui est demandé à l’apprenti! il n’a simplement pas le droit à la parole et la parole n’est pas l’opposé, le contraire du silence! le logos, le verbe, la parole et le mot sont les puissants vecteurs de la “création, de la génération” et l’apprenti n’aura pas de capacité de création et de génération avant d’avoir atteint le second degré et d’avoir vu l’étoile flamboyante. etc …..